Eviter les pièges de la pensée : Les biais cognitifsEffet de primautéL'effet de primauté est le fait que l'impression générale que l'on a de quelqu'un ou de quelque chose est davantage influencée par la première information perçue, qu'elle soit bonne ou mauvaise, que par les suivantes. Il a été mis en évidence au milieu des années 1940 par le psychologue américain d'origine polonaise Solomon E. Asch (1907-1996). Exemples : lorsqu'on apprend par coeur un poème, une chanson, une liste de mot, etc. L'effet de primauté est lié au fonctionnement de la mémoire. De multiples expériences ont montré que lors de la mémorisation d'une longue liste de mots, l'être humain a plus de facilité à se souvenir des mots du début ou de la fin que de ceux du milieu. Ce phénomène peut probablement être attribué à la plus grande répétition mentale des mots du début et à une interférence moindre avec d'autres mots. Il correspond à un ancrage dans la mémoire à long terme de l'information qui était jusqu'alors contenue dans la mémoire à court terme. Il est associé à l'effet de récence (meilleure mémorisation des dernières informations reçues) où les informations sont maintenues dans la mémoire à court terme. Ce biais cognitif vient du fait que les informations perçues en premier (et en dernier) se voient attribuer par le cerveau une plus grande force de persuasion que les autres. Quant à l'importance relative des effets de primauté et de récence, elle varie selon les circonstances et aucune conclusion ne peut être généralisée de manière systématique. Dans les relations humaines, ce phénomène contribue à rendre plus difficile le changement d'avis sur une personne qui nous est apparue sympathique de prime abord et inversement de faire confiance à quelqu'un dont la première impression était négative (Cf. Biais d'ancrage).
Pour fidéliser ces nouveaux clients, l'idée a été d'intégrer, au sein du magasin, des jeux, des participations ludiques. De manière à inscrire dans leur mémoire émotionnelle cette atmosphère joyeuse qu'ils essaieront, une fois adultes, de revivre en consommant. Cinquante ans plus tard, ces pratiques font les beaux jours d'Ikea ou encore de McDonald's." Frank Mazoyer - Consommateurs sous influence : l'irrésistible perversion du besoin, Le Monde diplomatique, décembre 2000
>>> Voir aussi : Biais de la mémoire >>> Voir aussi : Biais d'ancrage >>> Sources |