La bibliographie de la ToupieFondements de la microéconomie :
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Présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage propose une nouvelle version de nos Fondements de la microéconomie. Fusionnée en un seul volume, cette nouvelle version se recentre sur l'objectif original des deux volumes précédents, lequel visait à expliciter le sens des écritures mathématiques de la microéconomie par la considération de ses fondements aussi bien historiques que conceptuels. Cette stratégie veut répondre au défi d'enseigner les bases de la microéconomie en évitant deux écueils très largement répandus. Celui, d'une part, du découragement devant une mathématisation trop poussée de la microéconomie qui désherbe son sens économique. Celui, d'autre part, d'un certain amateurisme qui présente la microéconomie sur la base de petits exemples de la vie quotidienne où, par exemple, les prix des biens sont exprimés en euros alors même que la microéconomie ignore la monnaie. Ces deux écueils résultent d'un même biais qui coupe le savoir économique de ses fondations. Ils découlent chacun à leur manière d'un enseignement de la microéconomie privé de toute perspective critique, c'est-à-dire de toute réflexion sur ses concepts de base et leur déjà longue histoire. Les uns le font en enfouissant la microéconomie dans le sable des mathématiques. Les autres le font en s'en tenant à la surface plus chatoyante des réalités économiques. Il n'est pas rare que ces deux défauts se cumulent. Nos Fondements de la microéconomie suivent une autre voie, procédant par un détour historique qui amènera les étudiants à redécouvrir le sens de la concurrence parfaite. L'enjeu n'est pas mince. En effet, si le Traité constitutionnel européen s'est échoué sur le non français au référendum du 29 mai 2005, c'est en partie faute d'une claire compréhension de ce que recouvre "la concurrence libre et non faussée" proclamée par son article 1.3, alinéa 2. Notre approche critique comporte une première conséquence conduisant à dévoiler la nature politique de la microéconomie que sa mathématisation forcée ou qu'un réalisme naïf contribue fautivement à passer sous silence. Coupées de leurs fondements, les équations de la microéconomie paraissent avoir un sens universel. Énoncées à l'Université Stanford aux Etats-Unis, de Tokyo au Japon, de Shanghai en Chine, de Dakar au Sénégal ou, encore, de Marne-la-Vallée en France, elles semblent dire la même chose. Mais lorsque leurs fondations sont restituées, leur sens redevient local. Oui, la microéconomie relève de la culture et son histoire a des dimensions nationales. Parce que nous l'enseignons en France et parce que cet ouvrage est destiné aux étudiants francophones, nous avons privilégié la piste historique hexagonale et délaissé l'autre piste possible de nature anglo-saxonne. Plutôt que de nous tourner vers Adam Smith, nous avons choisi de relire R.-A. Turgot (cf. TD n° 1). Dans un texte resté inachevé de 1769, Valeurs et monnaies, cet auteur posa les éléments premiers de la microéconomie. Leur puzzle constitue la version française du mythe des sociétés modernes de marché. En effet, ils décrivent à travers la figure mythique de Robinson Crusoé, comment la valeur marchande des biens dépend de l'individu, de ses goûts et de ses capacités techniques. Hervé Defalvard : maître de conférences à l'Université Paris-Est où il enseigne la microéconomie, membre du laboratoire OEP et aussi chercheur associé du Centre d'Études de l'Emploi, ses domaines de spécialisation sont le marché du travail et l'économie sociale et solidaire. (*) Le prix est indicatif. Il a été relevé à un instant donné et peut varier dans le temps ou selon les rééditions. A confirmer auprès de votre distributeur habituel. |