La bibliographie de la ToupieLes nouveaux riches.
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Présentation de l'éditeur
La Silicon Valley est censée produire 64 nouveaux millionnaires en dollars par jour. Ce nom à lui seul évoque un univers d’innovation, de réussite et de prospérité. De tous les coins de la planète, on vient ainsi visiter le berceau d’entreprises mythiques comme Hewlett-Packard, Intel, Apple, Fairchild, Sun ou plus près de nous Yahoo, AOL, Netscape ou encore Amazon. Temple des nouvelles technologies dès les années 1960, la vallée est ainsi devenue la Mecque du capital-risque, le symbole du capitalisme financier dans ce qu’il a de plus extrême et de la réussite individuelle dans ce qu’elle a de plus fascinant. Surprise, cependant : de tout jeunes millionnaires ont récemment créé des fondations, prenant la suite des philanthropes américains du XIXe siècle, les Carnegie, Rockfeller ou encore Kellog. Les stéréotypes qui s’attachent aux États-Unis sont si puissants qu’on finit par occulter tout ce qui n’entre pas dans le schéma préconçu selon lequel l’entreprise et le marché seraient les deux acteurs déterminants de la dynamique sociale. C’est oublier la forte tradition philanthropique, ce modèle de financement privé de certains services, de certaines actions à caractère public, qui tranche avec nos habitudes européennes étatistes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les initiatives des "nouveaux riches" sont-elles seulement des opérations de communication ? Quelles différences avec la vieille tradition puritaine américaine ? Surtout, ne voit-on pas le secteur de la charité, de la philanthropie lui-même gagné par les valeurs et les modes de raisonnement propres à l’économie de marché et au capital-risque ? Marc Abélès a troqué son costume d’universitaire européen pour aller vivre en Californie et sillonner El Camino Real, la route autour de laquelle se structure l’activité de ce pays de Cocagne. Il y a observé les comportements et les modes de pensée de ceux qui font de cette vallée non seulement l’une des zones les plus riches de la planète, mais aussi l’un des laboratoires sociaux les plus inattendus. Marc Abélès est directeur du Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales (CNRS). (*) Le prix est indicatif. Il a été relevé à un instant donné et peut varier dans le temps ou selon les rééditions. A confirmer auprès de votre distributeur habituel. |