"Toupival"
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Paroles : Paul Burani et Isch-Wall. Musique : Antonin Louis. Chanson peu connue en France, écrite pendant et à propos de la Commune de Paris. Les auteurs furent les promoteurs de la Fédération des auteurs et artistes des théâtres et concerts de la Commune. Ne pas confondre avec l'Internationale d'Eugène Pottier. |
Chant de l'InternationaleDebout à la face du ciel ! Viens que ton coeur et que ta bouche Proclament ton droit immortel. Plus de parias, plus d'ilotes, Regarde l'avenir prochain Plus de tyrans, plus de despotes, Devant le peuple souverain.
Le drapeau de l'Internationale Sur l'univers est déployé C'est la révolution sociale, c'est la révolution sociale, Par le travail et la fraternité. C'est la révolution sociale, c'est la révolution sociale, Par le travail et la fraternité. Que veut dire ce mot : soldat, La guerre n'est qu'une infamie, La gloire un grand assassinat. Avec l'enclume et la charrue II faut combattre désormais : Que l'univers entier se rue Sous la bannière du progrès. Le travail, c'est la loi commune, Le devoir : aimer son prochain. Que la misère ou la fortune N'arment plus le bras d'un caïn ! Le hasard fait le prolétaire, La richesse est un bien d'en-haut Il faut citoyen sur la terre, L'égalité pour seul niveau. Religion, divine flamme, Des mondes sublime flambeau, Partout c'est l'ignorance infâme Qui s'abrite sous ton drapeau ; Tes ministres qu'on doit maudire, Peuvent dérober la clarté, Les peuples apprendront à lire Au livre de la liberté. Rois vous élevez des frontières Séparant peuples et pays, Et de tous les peuples, des frères, Vous avez fait des ennemis ; Ce n'est plus la bête de somme Des tyrans subissant des lois Le peuple avec les DROITS DE L'HOMME Va briser le sceptre des rois. Laboureur, paysan, la terre C'est ton outillage, ton pain ; L'ouvrier des villes ton frère Ne demande pas d'autre bien. Le travail ne veut plus d'entrave Plus de veau d'or, plus d'exploiteur, Le Capital n'est qu'un esclave Le vrai roi, c'est le travailleur. |