"Toupival"
|
Paroles : Joseph Laurent (forgeron à Dorignies, Nord). Musique : Sur l'air du "Commis voyageur". Chanson publiée peu après le Congrès syndical de Lens et juste avant la grève des mineurs de Bruay-la-Buissière (Bruay-en-Artois), dans le bassin houiller de Béthune, en 1893. |
Le Congrès de LensLes Délégués mineurs Etaient venus dimanche Au nom des travailleurs Expliquer la réclame Que mérite l'Ouvrier Car la Journée qu'il gagne N'est pas assez payée Que toutes les Compagnies Du travail ne donne pas le prix Voici, voici
Ce qu'ils demandent Et qu'ils attendent Des actionnaires C'est leurs salaires Pour vivre à l'aise Ou c'est la grève Bien décidée Qui va se déclarer Désormais Comme nous le demandons Le maintien de nos frères Âgés de quarante ans Car l'Ouvrier à cet âge Lorsqu'il est renvoyé Ne trouve plus d'ouvrage Dans aucun atelier Donnez des pensions Aux Ouvriers âgés de 50 ans Selon, selon Les Ouvriers demandent Double carnet de paye Supprimer les amendes Pour les charbons mal faits Pas de renvois d'ouvriers Pour condamnation A moins d'avoir porté Préjudice aux Patrons Et ces préjudices là Les Ouvriers ne les porteront pas Chantons, chantons Les chambres syndicales De tout le Pas-de-Calais Votent la grève générale Si on leur refusait Sachons lutter en frères Et d'un commun accord Supportons la misère Avec nos frères du Nord Car ils sont avec nous La grève se déclarera partout Chantons, chantons Ce que Basly réclame Ainsi que Lamendin C'est de garder le calme Le bruit ne sert à rien Car avec la prudence Nous ne risquons pas De voir notre résidence Entourée de soldats Nous défendons nos droits Mais nous saurons respecter les lois Chantons, chantons Nous savons l'Angleterre En grève actuellement Ils réclament le salaire Nous en profiterons Nous savons la Belgique Prête à en faire autant Il faut agir de suite Pour nos réclamations S'ils veulent nous payer Nous demandons qu'à travailler Portons, portons. Notre bannière Et restons fiers Soyons honnêtes Travailleurs S'il faut faire grève Les mineurs Belges Et les Anglais S'allierons aux Français Désormais |