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Egalité républicaine



Définition de l'égalité républicaine


En France, l'égalité républicaine est un principe issu de la Révolution de 1789 fondé sur le droit de tous les citoyens à être égaux devant la loi.

Cette égalité résulte de l'article 1 de la Constitution de la Ve République.
    "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
    La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales."

Ainsi que l'indique ce premier article, l'égalité devant la loi est garantie par :
  • l'indivisibilité de la République, ce qui implique :
    • une impossibilité de division du territoire,
    • une unité institutionnelle, même si son organisation est décentralisée,
    • une souveraineté unique, source unique de l'établissement des lois (la loi est la même sur tout le territoire de la République),
    • un peuple unique, soumis à des lois s'appliquant de manière identique, en tout point du territoire, sans distinction d'origine ou de race.

  • la laïcité qui, par la neutralité de l'Etat en matière religieuse et la séparation de celui-ci d'avec les Eglises, garantit :
    • qu'aucune religion n'est privilégiée,
    • la liberté de conscience,
    • le droit d'exprimer ses convictions (croire ou ne pas croire, changer de religion, assister ou non aux cérémonies religieuses).
    • une égalité de tous devant la loi sans distinction de religion.

  • la démocratie qui donne au peuple les moyens de détenir ou de contrôler le pouvoir, sans qu'il y ait de distinctions dues à la naissance, la richesse, la compétence... (égalité politique des citoyens).

  • le caractère social de la République qui, à travers l'organisation de la société, vise à améliorer les conditions de vie des personnes les plus défavorisées, notamment en garantissant des droits sociaux : au logement, au travail, à l'éducation, à la santé, etc. Cette exigence de justice sociale et d'équité implique une politique de réduction des inégalités qui doit s'opérer sans distinction d'origine, de race ou de religion, conformément à l'article 1 de la Constitution.

Par la combinaison de ces différentes garanties, la République cherche à offrir une égalité des chances, où toutes les opportunités sont ouvertes à tous et où seuls le mérite et le talent de chacun permettent d'opérer une sélection. L'égalité républicaine ne doit donc pas être confondue avec l'égalitarisme.

Cette égalité qui découle de la Constitution est théorique et encore perfectible. En effet, de nombreuses études montrent qu'il existe encore des formes importantes de discriminations souvent discrètes ou invisibles :
  • hommes / femmes,
  • français issus de l'immigration / autres français.
En outre l'égalité des chances se révèle insuffisante notamment en ce qui concerne :
Il est parfois reproché au principe d'égalité républicaine son caractère abstrait car il s'applique à un individu universel, sans réelle "identité" (au sens de racines identitaires).


Le 29 mars 2014, le gouvernement a créé un Délégué interministériel à l'égalité républicaine et à l'intégration, rattaché au Premier ministre (Décret n° 2014-385).
    Il "contribue à la définition de la politique d'égalité républicaine et d'intégration ; il en assure l'animation et le suivi, et évalue sa mise en oeuvre. Il coordonne l'action des différents ministères en matière d'égalité des droits et de lutte contre les discriminations, en veillant à associer l'ensemble des acteurs concernés et à garantir la participation directe des citoyens. Il anime un réseau de correspondants territoriaux identifiés dans les services déconcentrés de l'Etat placés sous l'autorité du préfet. Il veille à la coordination de l'action de l'Etat avec celle des collectivités territoriales."

Publié le 1er juillet 2014



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