"Toupictionnaire" : Le dictionnaire de politique
Nationalisation
"La richesse de la pensée est rarement menacée de nationalisation."
Stanislaw Jerzy Lec - 1909-1966 - Nouvelles Pensées échevelées, 1964
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Définition de nationalisation
Etymologie : de nationaliser, venant du latin natio, naissance, extraction, dérivant de natus, né.
La nationalisation est l'opération de transfert à la collectivité nationale des moyens de production privés : entreprises, terres, etc.
La nationalisation d'une entreprise consiste pour un Etat à entrer dans le capital de celle-ci à plus de 50% afin d'en prendre le contrôle direct. Elle peut s'opérer soit par une indemnisation des propriétaires privés (ex : nationalisations du gouvernement Maurois en 1982) soit par une confiscation sans contreparties financières (ex : lors d'une révolution, pendant ou après une guerre, comme dédommagement après un préjudice, etc.)
Exemples de motivations des nationalisations :
En Europe, l'après-guerre (1945-1973) a été une période favorable à la nationalisation des secteurs stratégiques des services et de l'industrie : électricité, transport ferroviaire.
En France, l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981 s'accompagne d'un plan de nationalisations indemnisées prévu par le "programme commun de gouvernement". La loi de nationalisation du 13 février 1982 concerne, en particulier, l'industrie (Thomson, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) et la finance (Paribas, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit Commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms, Banque La Hénin...).
Synonymes : socialisation, collectivisation, étatisation.
Publié le 27 janvier 2010
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