Révolution tunisienneAnnée zéroLe peuple tunisien s'est soulevé contre le régime oligarchique qui prévalait avant le 14 janvier 2011 prônant "Travail - Dignité - Liberté", slogan qui a fait le tour de la planète. Ces maitres-mots ont eu un effet de boule de neige dans le restant des pays arabes, je dirai même dans le monde entier. Une carte géopolitique commence à poindre dans un paysage politique frappé d'atrophie et de nébuleuse. La période de transition a été marquée par un fiasco sur toutes les lignes, nageant dans des ambages. Il s'ensuit une constitution ambiguë, non vulgarisée pour le peuple, rafistolée à la hâte pour les beaux yeux de familles politiques. Les gagnants sont perdants après une révolution a dit Baudelaire. Le cheminement des événements, avec comme élément marquant les élections de 2012 et 2014, leur cortège de discours des maîtres à penser, pour l'essentiel les survivants du régime déchu. Ils ne sont pas arrivés à convaincre les générations montantes par leur abus et utopie...Un ventre affamé (de liberté) n'a pas d'oreilles. Ajouté à cela des médias qui ne font que noyer le poisson par leur obédience aux groupes d'influence au détriment de la vérité, de la probité affichant par conséquent un manque criant de professionnalisme probe. Le terrorisme, mot vide de sens d'après les commentateurs internationaux a constitué la toile de fond des journaux locaux, mettant en filigrane les vraies revendications populaires. Discours creux destiné à l'étranger en manque de programme électoral absorbant le chômage des jeunes, réconciliation avec l'environnement, transformation de l'école, bref couper avec l'autocratie. Caractéristiques de l'insurrection tunisienne :
Récapitulation générale : En somme, nous pensons que le statut des tunisiens après ce premier coup de séisme de la révolte n'a pas évolué d'un cran. Le peuple n'a pas recouvert sa dignité, son destin est encore en otage. Les contraintes psycho persistent. Autrement dit, la citoyenneté, l'honneur sont encore confisqués, usurpés .La révolte demeure à son année zéro, ne frise pas la vitesse supérieure. La liberté et aussi bien la dignité restent des droits universels du fait qu'elles sont innées et inaliénables, une plate-forme sur laquelle repose l'Etat de droit avec des institutions élues par le peuple par consentement collectif sans exclusion. L'avenir reste dans l'incertitude, les jeunes ont perdu toute confiance dans la classe politique à bien des égards. Sadok Gaidi, professeur, poète francophone, 21/01/2015.
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