Sortir du cercle vicieux du capitalismeGuerre, austérité, hyperinflation, redistribution des richesses ou meilleure répartition du travail ?La crise n'en finit pas de rebondir et de faire exploser les bulles artificielles. Les "marchés", les banques et le système capitaliste dans son ensemble viennent de s'apercevoir qu'à force de prôner la croissance pour la croissance, dans le but de faire toujours plus de bénéfices, ils ont encouragé les Etats et leurs ressortissants à s'endetter au-delà du raisonnable.
Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue." L'équation actuelle du capitalisme est insoluble :
Cette équation oublie que les coûts de personnel que l'on réduit dans le premier terme de l'équation sont aussi les salaires, donc le pouvoir d'achat, dont on a besoin dans le second terme. C'est l'endettement, que ce soit au niveau des Etats ou au niveau des ménages, qui permet de résoudre cette incohérence. Mais vivre à crédit, en gageant le futur, n'a qu'un temps. Votre boucher ne vous fera pas éternellement crédit. Un jour ou l'autre, il faut bien payer l'ardoise avec les intérêts. C'est le message que les "marchés" ont envoyé à la Grèce, au Portugal, à l'Espagne… Le retour à la dure réalité a un nom qui ne veut pas s'afficher : l'austérité ou la rigueur, si vous préférez. Cinquante ans d'austérité ! Il faudrait bien ça pour solder les milliers de milliards de dettes accumulées un peu partout dans le monde. Les "marchés" l'ont bien compris et ont réagi immédiatement en spéculant à la baisse. En effet, l'économie est menacée de s'étouffer car le second terme de son équation serait compromis par un reflux de l'endettement et la contraction des salaires disponibles. Cette dernière devrait continuer si l'on poursuit la course effrénée aux gains de productivités afin de maintenir, voire développer la rémunération du capital. Quels sont dans ces conditions les différents scénarios qui s'offrent à nous :
Guerre, austérité, hyperinflation, redistribution des richesses, meilleure répartition du travail... Aurons-nous le choix si nous ne nous mobilisons pas ? Pierre Tourev, 07/06/2010 |