"Toupictionnaire" : Le dictionnaire de politique
Consommation
"Si l'homme et la femme sont heureux, ils ne consomment pas. C'est la frustration qui est la base du désir de consommation. Aussi, faut-il leur offrir d'inaccessibles modèles de beauté et de richesse, afin que la frustration les mène sur le chemin des achats."
Michel Piquemal - Le Prophète du libéralisme [satire], 2005
|
Définition de consommation
Etymologie : du latin consummare, faire la somme, achever, consommer.
Au sens littéral, la consommation est l'achèvement, l'accomplissement, la réalisation. (Ex : consommation d'un sacrifice, consommation du mariage).
Sur le plan économique
La consommation est l'utilisation de biens et de ressources dont on ne peut se servir qu'en les détruisant ou en les transformant :
- pour la satisfaction des besoins ou des désirs de l'homme. C'est la consommation finale (Ex : la consommation d'eau, de nourriture)
- pour la réalisation d'autres produits ou services dans les entreprises. C'est la consommation intermédiaire (Exemples : la consommation de matières premières, l'énergie...).
La consommation se distingue de l'investissement qui a une pérennité et une finalité de production. Pour les ménages, la comptabilité nationale ne compte en investissement que l'achat d'un logement et son entretien ; les biens durables, comme un téléviseur, un meuble ou un vêtement, sont considérés comme consommés.
Devant l'impossibilité de mesurer leur utilisation effective par les particuliers, c'est l'achat des biens et services qui est pris en compte pour mesurer la consommation dans les analyses économiques. Son évolution dans le temps est considérée comme l'un des facteurs majeurs de la conjoncture économique.
La comptabilité nationale distingue :
- la consommation marchande,
- la consommation non marchande : autoconsommation, biens collectifs (hôpitaux, écoles, services publics...).
Par extension, la consommation désigne la part des revenus des ménages qui n'est pas épargnée (la propension à consommer). Pour l'économiste John Maynard Keynes (1883-1946), la propension à consommer diminue au fur et à mesure que les revenus augmentent (augmentation du taux d'épargne). Il en déduit la nécessité d'une redistribution de ressources en faveur des catégories sociaux-économiques à faible revenu qui ont une forte propension à consommer, seules capables d'engendrer la relance économique par leur consommation.
Accueil
Dictionnaire
Haut de page
|