"Toupictionnaire" :
Le dictionnaire de politique
Ecoterrorisme, écoterroriste
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"Le flou le plus total entoure la définition de l'écoterrorisme puisque certains y classent toute action (violente ou non-violente) : entraver la bonne marche d'un chantier, arracher des plantes OGM, s'enchaîner à des arbres pour éviter qu'ils soient abattus, perturber le travail des baleiniers, libérer des animaux de laboratoire, détruire des installations industrielles par le feu ou des explosifs."
Valérie Chansigaud - Les Français et la nature : Pourquoi si peu d'amour ?, 2017
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Définition d'écoterrorisme
Etymologie : composé de éco-, pour écologie et de terrorisme, du latin terror, terreur, avec le suffixe -isme, servant à former des mots correspondant à une attitude, un comportement, une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie.
Ce néologisme est une traduction de l'anglais ecoterrorism. Il a été créé en 1983 par Ron Arnold, écrivain américain et président du Center for the Defense of Free Enterprise (centre pour la défense de la libre entreprise) qui le définit comme "un crime pour sauver la nature".
L'écoterrorisme (ou parfois éco-terrorisme) désigne l'ensemble des actions commises au nom d'une doctrine écologique prenant la forme de menaces, d'intimidations ou de violences envers des biens ou des personnes.
Synonymes ou quasi-synonymes : écologie radicale, éco-vandalisme, éco-sabotage, terrorisme environnemental, terrorisme animalier.
Le terme écoterrorisme est employé par certains hommes politiques ou médias pour qualifier des actions de désobéissance civile, des manifestions, du sabotage ou de la destruction de matériel. Cette notion controversée n' a pas d'existence juridique car elle ne relève pas de la loi du 9 septembre 1986 relative à la lutte contre le terrorisme et aux atteintes à la sûreté de l'Etat.
Le terme écoterrorisme est contesté dans les milieux de gauche ou les milieux intellectuels. Il est considéré comme un abus de langage, une insulte envers les militants écologiques et les victimes du terrorisme, voire comme une arme sémantique pour discréditer, criminaliser et réprimer les mouvements écologiques. Pour ses opposants l'utilisation du terme écoterrorisme permet de détourner l'attention de l'opinion publique du fond du problème écologique.
"Le terme "écoterrorisme" conduit à banaliser le "vrai" terrorisme, qui implique une violence physique et parfois des meurtres de masse. Surtout, son usage prépare le terrain à une répression disproportionnée."
Pascal Riché - "Ecoterrorisme" : un mot choisi par Darmanin pour délégitimer les écologistes et justifier la répression à venir - L'Obs, 31 octobre 2022
L'écoterrorisme ne doit pas être confondu avec le bioterrorisme qui est une forme de terrorisme dans lequel l'arme biologique est utilisée.
Ecoterroriste
Un écoterroriste est un partisan de l'écoterrorisme.
Synonymes ou quasi-synonymes : Khmer vert (par référence au régime sanguinaire des Khmers rouges), ayatollahs de l'écologie.
Publié le 27 août 2023
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