"Toupictionnaire" : Le dictionnaire de politique
Dissidence, dissident
"Un bon maître ne doit avoir que des disciples dissidents."
Erwin Chargaff, biochimiste autrichien, naturalisé américain
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Définition de dissidence et dissident
Etymologie : du latin dissidere, être en désaccord, être en opposition, être en guerre, composé de dis, préfixe marquant le plus souvent la division, et sedere, être assis, ce qui signifie, en quelque sorte : "pratiquer la politique de la chaise vide".
La dissidence est l'action ou l'état de ceux qui s'écartent de l'opinion ou de la doctrine admise par la majorité, qui ne reconnaissent plus la légitimité d'une autorité établie et qui cessent de lui obéir. C'est aussi l'état de ceux qui se séparent de la communauté, de l'organisation ou du parti auquel ils appartenaient.
Synonymes : sécession, rébellion, révolte, hétérodoxie, fractionnisme.
Le dissident est celui est en dissidence.
Ex : un groupe de dissidents.
Le mot dissident est d'abord employé au XVIIIe siècle pour désigner ceux qui professent une religion différente de la religion officielle. Au XXe siècle, il est surtout utilisé pour qualifier les opposants dans les régimes communistes (URSS, démocraties populaires, Cuba, la Chine communiste) ou d'autres régimes totalitaires comme l'Iran. Les dissidents sont soumis à des harcèlements, à des interdictions professionnelles (maccartisme aux Etats-Unis), à des assignations à résidence (Andrei Sakharov), à de longs emprisonnements (Alexandre Soljenitsyne, Nelson Mandela), ou à des exécutions.
De nos jours, on appelle "dissidents" ceux qui contestent, de façon plus ou moins radicale, le système politique de leur pays. La dissidence peut se traduire par des actes, mais elle peut également se manifester par un mode de vie ou de pensée différent. La "vie en dissidence" correspond alors au choix d'une philosophie de la vie dont toutes les conséquences matérielles et spirituelles sont assumées.
Publié le 25 juillet 2011
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