"Toupictionnaire" : Le dictionnaire de politique
Féminisme
"L'admission de la femme à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation ; elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et ses chances de bonheur."
Stendhal - 1783-1842 - Rome, Naples et Florence, 1817
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Définition du féminisme
Etymologie : du latin femina, femme.
Le féminisme est une doctrine ou une attitude politique, philosophique et sociale, fondée sur l'égalité des sexes. Le féminisme a pour objectifs :
- la défense des intérêts des femmes dans la société,
- l'amélioration et l'extension de leurs droits,
- la fin de l'oppression et des discriminations dont les femmes sont victimes au quotidien,
- leur émancipation.
La pensée féministe cherche, en particulier, l'amélioration du statut des femmes dans les sociétés ayant une tradition bâtie sur l'inégalité des sexes.
En France, le féminisme apparaît sous la Révolution, comme doctrine issue du siècle des Lumières et des salons des femmes de lettres du XVIIIe siècle. Olympe de Gouges rédige, en 1791, une Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Cependant, ces revendications d'égalité entre hommes et femmes ne sont pas entendues par les révolutionnaires. Elles furent reprises quelques années plus tard comme l'un des points essentiels du programme des socialistes saint-simoniens.
Au cours du XIXe siècle, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et en Allemagne un mouvement féministe structuré se met en place. L'un de ses principaux objectifs est d'obtenir le droit de vote des femmes, d'où le nom de "suffragettes" (de l'anglais "suffrage", vote) utilisé pour désigner les premières féministes.
Durant la IIIe République, estimant les femmes politiquement irresponsables, les hommes politiques, même de gauche, leur refusent le droit de vote, malgré tous les efforts déployés par la Suffragette française, Hubertine Auclert (1848-1914). Ce n'est qu'à partir de la IVe République que les femmes obtiennent des droits civils, politiques et sociaux égaux à ceux des hommes. Sur le plan littéraire, Simone de Beauvoir (1908-1986) est considérée comme la référence du féminisme moderne et son ouvrage Le deuxième sexe, publié en 1949, la révèle comme une grande théoricienne du mouvement de libération de la femme.
Le féminisme est soutenu principalement par les femmes, bien qu'il soit également activement supporté par des hommes comme, par exemple, John Stuart Mill (1806-1873), Victor Schoelcher (1804-1893)...
De nos jours, on peut citer le mouvement français "Ni putes ni soumises", créé en 2003, qui, de manière très médiatique, attire l'attention sur les problèmes que rencontrent les femmes dans les banlieues : mariages forcés, viols, excision...
Publié le 5 juin 2007
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