"Toupictionnaire" :
Le dictionnaire de politique
Monarchie de Juillet
Définition de Monarchie de Juillet
La Monarchie de Juillet est le régime politique instauré en France entre 1830 et 1848. Elle succède à la Restauration et précède la Deuxième République.
Après la révolution des 27, 28 et 29 juillet 1830, dite "Les Trois Glorieuses", c'est la branche cadette des Bourbons, la Maison d'Orléans qui arrive au pouvoir avec Louis-Philippe Ier. Succédant à son cousin Charles X, Louis-Philippe est intronisé "roi des Français" et non sacré "roi de France", comme l'avaient été tous les rois l'ayant précédé.
La Monarchie de juillet est fondée sur une Charte promulguée le 14 août 1830, appelée Charte entre la royauté et le peuple, selon laquelle :
- "Le roi conserve le pouvoir exécutif mais partage désormais le pouvoir législatif avec la Chambre des pairs et la Chambre des députés ;
- le drapeau tricolore redevient l'emblème national ;
- les libertés publiques (liberté religieuse, liberté de la presse) sont confortées ;
- le corps électoral est élargi (abaissement simultané de l'âge électoral, qui passe de 30 à 25 ans, et du cens électoral)."
(vie-publique.fr - La Monarchie de Juillet (1830-1848). De la stabilité à l'émeute républicaine)
Les orléanistes sont composés de partisans du libéralisme et de "conservateurs" désirant maintenir à tout prix l'ordre et la stabilité.
L'opposition, quant à elle, est multiple :
Durant la première partie de son existence, la Monarchie de Juillet doit faire face à plusieurs difficultés : faim et chômage à Paris, épidémie de choléra, révoltes des canuts, soulèvements républicains et légitimistes, émeutes et complots. Ces évènements, vite réprimés, conduisent le régime, sous l'impulsion d'Adolphe Thiers, à adopter en septembre 1835 une loi qui punit les délits de presse et la propagande anticonstitutionnelle et à réprimer fortement toutes les manifestations ou révoltes.
Entre 1840 et 1848, le gouvernement de la Monarchie de Juillet recherche la paix à l'extérieur en se rapprochant de l'Angleterre. A l'intérieur, il mène une politique libérale, donnant la priorité au progrès économique et à la prospérité : modernisation des moyens de transport, amélioration de l'agriculture, développement de la métallurgie, etc. Cependant cette politique engendre toujours plus d'inégalités sociales.
Après la crise économique liée à de mauvaises récoltes en 1845 et 1846, de nombreux scandales et le refus de réformer le système électoral censitaire qui favorise la bourgeoisie, les républicains organisent en 1847 une série de banquets - en l'absence de droit de réunion - pour soutenir leur cause. Le dernier banquet qui devait se tenir le 22 février 1848 est interdit par Guizot, président du Conseil, ce qui provoque une manifestation violemment réprimée par la Garde nationale. Devant l'insurrection et les barricades parisiennes, Louis-Philippe est contraint d'abdiquer et s'enfuit en Angleterre. La Deuxième République est proclamée le 24 février 1848 avec un gouvernement provisoire qui rassemble les démocrates et les libéraux.
Publié le 25 décembre 2022
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